Réveil
Quand le chant du coq, plein de gammes
insolentes
Redit l’aube claire des rêves enfantins,
Il vient dans le matin de grandes lueurs
lentes
Qui inondent le ciel et chassent les
chagrins.
Céline (juin 2003)
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Le temps d’un sourire
En hommage à ma mère
Avant
de partir, tu as souri.
Tes
yeux brillaient de douces étoiles
Que
l’ombre noire couvrait d’un voile.
Avant
de gémir, tu as redit :
« Je
vous aime, pour toujours et plus. »
Tu attendais
là, toute petite,
Aux
portes de l’entrée interdite,
Gardée
par les anges et Vénus.
Avant d’ouvrir,
la fée t’a permis
De tout
repasser, tout pardonner,
De tout
revoir sans rien oublier.
Avant
de dormir, tu as souri.
Céline (19 avril 1999)
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Le pauvre
C'est un large trottoir urbain. Le passant sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens.
Le pavé est luisant et verse dans son ombre
Comme un flot de malheur, l'hymne des indigents.
Céline (juin 2003)
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Le rondeau du délaissé
Comme le
destin est cruel
Nul n’y échappe ou très peu
Ma mie m’aimait, j’étais heureux
Pour toujours, je la trouvais belle.
Mais elle ne
fut pas fidèle
Elle me quitta pour un gueux
Comme le destin est cruel
Nul n’y échappe ou très peu
Depuis je suis
devenu tel
Que mes amis me trouvent vieux
J’appelle la mort de mes vœux :
Elle est compagne plus modèle.
Comme le destin est cruel
Céline
29 juillet 2003